La psychologue clinicienne s'adresse à l'enfant dans la globalité de son développement         au sein de son environnement familial, scolaire ou autre, afin de mettre en évidence         les particularités de son fonctionnement psychologique.
Elle peut conduire des entretiens à visée diagnostique et/ou thérapeutique et pratique         des tests le cas échéant.
A l'entrée dans le service, la psychologue clinicienne reçoit la famille et l'enfant         avec la psychologue cognitiviste afin :
    - D'analyser la demande d'entrée dans le service de la famille pour répondre de façon             la plus adaptée,
- de réunir les éléments de l'histoire de l'enfant pour mieux comprendre son fonctionnement             et son développement psychologique au niveau affectif, émotionnel et relationnel.
 
 Ce premier entretien conjoint avec les 2 psychologues ayant chacune leur spécificité,         permettra un regard croisé dans l'analyse de la situation et de la compréhension         de l'enfant dans son environnement.
Ce premier entretien conjoint avec les 2 psychologues ayant chacune leur spécificité,         permettra un regard croisé dans l'analyse de la situation et de la compréhension         de l'enfant dans son environnement.
A l'issue de cet entretien d'autres rendez-vous seront proposés avec l'enfant pour         un bilan psychologique complet qui sera effectué par chacune des psychologues, chacune         dans leur spécificité.
La psychologue clinicienne effectuera un bilan psychoaffectif.
Pourquoi un bilan psychoaffectif ? A quoi sert-il ?
L’enfant sourd peut présenter des difficultés liées au handicap. L'examen psychologique         va permettre d’évaluer les répercussions de la surdité sur sa personnalité à travers         son adaptation sociale et familiale et ses possibilités relationnelles.
L’enfant déficient auditif doit se construire à partir de l’image d’un corps dont         un des sens est lésé, ce qui engendre une blessure narcissique importante et un         mal être qui peuvent retentir au niveau de ses émotions, de ses affects et entraver         son développement et son épanouissement.
Ce bilan psychoaffectif effectué à l’aide de tests projectifs va donc permettre         de comprendre la sphère affectivo–relationnelle de l’enfant, de mieux comprendre         pourquoi et comment il peut être en situation de mal être, quelles sont les zones         de conflits qui peuvent poser problème.
Ainsi la psychologue clinicienne analysera les réponses données par l'enfant pour         évaluer sa maturité affective, émotionnelle, relationnelle, mesurer l'estime de         soi, la confiance en soi, …pour ensuite proposer une aide psychologique si besoin         et éclairer l'équipe pluridisciplinaire sur le fonctionnement spécifique et psychologique         de l'enfant.
Au cours de l’accompagnement, d'autres bilans complémentaires pourront être faits         à la demande de l'équipe ou des parents pour réévaluer le développement et l’évolution         psychoaffective afin de réajuster le suivi.
Suivi psychologique :
La psychologue clinicienne peut suivre l'enfant en psychothérapie individuelle ou         psychothérapie de groupe pour l’aider à surmonter ses difficultés telles que l’anxiété,         le manque de confiance en soi, l’instabilité, l’intolérance à la frustration qui         peuvent découler de sa situation de handicap.
Elle peut également intervenir auprès des parents ou de la famille pour les aider         à assumer le handicap auditif de leur enfant et à retrouver ou garder leur équilibre.
Il est important de réassurer les parents sur les capacités de leur enfant, de les         écouter afin d’apporter le soutien et les informations nécessaires dont ils ont         besoin.
Il n’existe pas de psychopathologie spécifique de la surdité, mais il existe des         personnes sourdes qui souffrent chacune à leur manière de ses effets.
Enfin, elle travaille en lien avec toute l'équipe, participe à toutes les réunions de synthèse,         éventuellement aux équipes de suivi de scolarisation.
Elle peut alerter ou proposer une réorientation en cas de difficultés psychiques         compromettant l’accompagnement par le SSEFS des PEP84 ou la modalité de scolarisation.